Après le Danemark, la Nouvelle-Zélande, la Réunion ou encore le Canada, je repars à l'aventure. Cette fois en Afrique et plus précisément au Sénégal! Départ pour Dakar prévu le 6 mai au matin.
Comment vont s'organiser les vacances au Sénégal?
Les vacances? Quelles vacances? Je ne pars pas en vacances, mais bien en service civique! Il s'agit d'une mission de 12 mois en "coopération internationale et aide humanitaire". Je rejoins une Organisation Non Gouvernementale - ONG pour un poste d'agent de développement local - adjoint du responsable d'antenne à Tambacounda. Mes mission seront basées sur le projet "Au fil de l'eau" mais aussi en relation avec:
- La gestion des déchets,
- Le programme d'amélioration à l'accès à l'eau potable et à l'alimentation,
- Le tourisme et développement durable,
- Le volet environnement,
- Le suivi du développement économique de la région (fabrication de savon naturel),
- L'éducation,
- Les relations avec les acteurs du territoire.
Une expérience d'autant plus intéressante qu'elle fait suite à ma formation universitaire en génie civil, architecture et urbanisme. Ainsi, je vais pouvoir mettre en application l'ensemble des aspects théoriques et pratiques acquis au cours de ces années d'études. Je m'attends néanmoins à un décalage entre les pratiques et problématiques françaises et celles présentent à Tambacounda.
Un petit avant-goût du Sénégal
Carte du Sénégal par rapport à l'Afrique
Le Sénégal est un état côtier de près de 600 km de long de l’Ouest africain. Point fort du tourisme balnéaire, la côte sénégalaise est uniformément plate et ourlée d'un long ruban de sable ou de coquillages. Au sud de la capitale se trouve les plages et les stations balnéaires les plus importantes avec Toubab-Dialaw, Somone, Saly ou encore Nianing. Plus au sud, en Casamance, on retrouve les cartes postales du pays avec des plages de sables fins frangées de cocotiers!
Le pays couvre près de 197 000 km². La grande partie du territoire est constitué d'un immense plateau dont l'altitude n'excède pas 130 mètres. Le point culminant du pays (531 mètres) se trouve près de la frontière avec la Guinée au sud-est, dans le massif du Fouta-Djalon.
Quatre grands fleuves s’écoulent d’Est en Ouest pour se jeter dans l’Atlantique (Sénégal, Gambie, Casamance et Saloum).
Les régions
Le Sénégal a des frontières communes avec la Mauritanie au nord, le Mali à l'est, la Guinée-Bissau au sud et la Guinée au sud-est. L'enclave anglophone de la Gambie sépare la Casamance du reste du pays.
Division administrative du Sénégal
La région de Tambacounda, autrefois connu sous le nom de Sénégal Oriental, est à présent découpée en deux régions administratives, chacune d’elle comportant plusieurs départements : Tambacounda (départements de Goudiry, Bakel, Tambacounda, et Koumpentoum) et Kédougou (départements de Saraya, Salémata et Kédougou). Sa superficie est la plus étendue du pays soit 22% du territoire national. La population ne représente que 6% du pays, soit 500 000 habitants essentiellement jeunes.
Tamba' quoi? Tambacounda. Hakuna Matata? Non, Tam-Ba-Coun-Da!
Le nom Tambacounda signifie "la maison de Tamba". Il s'agit de la ville principale de la région. Elle comporte plus de 65 000 habitants. Le reste de la région est à dominance rurale (83,12%). On y retrouve quelques vestiges de l'époque coloniale comme la gare et certaines villas. Petit aperçu de ce qui m'attends, le tout, vu du ciel!
Tambacounda vue du ciel
On peut voir la gare, les routes principales goudronnées ainsi que le complexe sportif
Zoom sur l'organisation de la ville
Le climat
Le Sénégal est situé dans une zone intertropicale où les températures sont en permanence élevées. En dehors de la mousson tropicale ou saison des pluies, le climat est sec et chaud.
La saison des pluies (de juillet à septembre) est appelée localement « l’hivernage ». Les intempéries peuvent durer et causer des inondations et de gros dégâts, principalement au réseau routier. La circulation est alors très difficile en dehors des grands axes goudronnés. C’est l’époque d’une activité agricole intense. La forêt et la brousse explosent de verdure.
La saison sèche (d’octobre à juin) est la plus propice au voyage. Les mois où la température est la plus supportable sont ceux de novembre à février : 25 à 35°. On supporte une petite laine le soir. A partir de mars, le thermomètre grimpe jusqu'à atteindre plus de 45° en avril et mai. Mais il s’agit d’une chaleur sèche tout à fait supportable avec un minimum de protection. Me voilà prévenu!
Avec plus de 3 000 heures de soleil par an, ça va chauffer!
La côte jouit d’une température relativement douce en toutes saisons. Dakar et Saint Louis sont des villes agréables à vivre. Le gros inconvénient de Dakar réside en sa pollution automobile permanente et son air parfois irrespirable dans la rue.
L’intérieur est beaucoup plus chaud et sec. La Région de Tambacounda au Sud-Est, où je serai localisé pendant 12 mois, est une zone pré-sahélienne sèche, une des plus chaudes du pays! Ce climat fait toute la particularité culturelle et sociale du Sénégal où la population vit beaucoup dehors. C’est là que l’on échange et communique. C’est une société ouverte.
La faune et la flore, richesse de l'Afrique
Couverte de forêt sahélienne, de savane boisée, de prairies marécageuses et de steppes, la région offre des réserves naturelles de forêts originelles protégées de la destruction et des feux de brousse. Le Parc de Niokolo Koba, Réserve Mondiale de la Biosphère, est la plus grande réserve naturelle d’Afrique de l’Ouest, présentant une faune et une flore très riche (1 500 espèces de plantes à fleurs sur les 2100 recensées dans le pays). Les espèces arborées les plus connues sont l’acacia, le mimosa épineux, le baobab, le parkia, le fromager, le flamboyant ou encore le palmier rônier.
La grande faune est constituée essentiellement de buffles, lions, hippotragues, bubales, léopards, cobs de buffon, cobs de fassa, céphalophes, guibs harnaché, cobs redunca, phacochères, etc. La petite faune est représentée par les lièvres à oreilles de lapin, pintades, francolins, tourterelles, gangas, poules de rocher, pigeons verts, pigeons de rônier, sans oublier les reptiles (crocodiles, varans...)...
Les activités économiques de la région
La région de Tambacounda est restée longtemps un territoire peu développé et relativement peu peuplé, doté d’une agriculture exclusivement vivrière. Elle se repeuple actuellement grâce à la politique de développement mise en oeuvre par le gouvernement. On peut noter le dynamisme de l’Agence Régionale de Développement de Tambacounda, qui met tout en oeuvre pour faire avancer l’économie régionale tout en privilégiant les services à la population. L’économie rurale est fortement axée sur :
- La cueillette : fruits sauvages, gomme arabique, charbon de bois, bois de ménage, racines,...
- L’élevage transhumant est stable. Les ovins et les caprins représentent 72 % de l’effectif total du cheptel alors que les bovins ne représentent 25 %. L’accroissement des effectifs, dû à une forte transhumance en provenance du nord et du centre du pays, pose des problèmes de gestion des ressources en eau et en pâturage.
- L’agriculture mobilise plus de 70% des actifs. Depuis une vingtaine d’années, on assiste au développement des productions d’arachide, de coton, de banane et de riz. Le mil représente toujours la céréale de base, très consommée en brousse.
- L’artisanat compte 120 corps de métiers, dont les plus importants sont la menuiserie, la maçonnerie, la teinture, la bijouterie et les BTP. Les principales contraintes du secteur sont les difficultés d’accès aux lignes de financement, la faiblesse des capacités techniques et technologiques, l’insuffisance de structures de formation et d’encadrement.
- Tambacounda s’est fait une spécialité de la commercialisation du bois de Vén, le Palissandre du Sénégal, bois recherché pour l’ébénisterie. La région exporte aussi le bois de Dimb, ou manguier sauvage, pour la fabrication des djembés.
- Le domaine minier pourrait se développer et attend pour l’instant des investisseurs.
Le réseau routier est encore très faible et en mauvais état. Une seule voie de chemin de fer dessert le Mali, et ceci, ajouté à l’éloignement de Dakar, pénalise le développement de l’activité économique nationale et internationale.
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