mardi 22 juillet 2025

Trail de la Rivière des Galets - Juillet 2025

 

Trophée pour la première place en catégorie M0H 

Trail de la Rivière des Galets, J+1 [FINISHER | 5è SCRATCH]

Ne t’inquiètes pas, tu n’as loupé aucun épisode. Initialement, je n’avais pas prévu de courir le trail de la Rivière des Galets cette année. Mais la semaine dernière, quelques places supplémentaires ont été mises en vente et je me suis dit que c'était un peu mon rendez-vous annuel avec Mafate depuis que j’ai débuté le trail. Du coup, me voilà au départ de ma 4è édition. Le format de ce “marathon”: 40 kilomètres pour 1600 mètres de dénivelé. Ça va encore courir fort!

Connaissant le parcours sur le bout des orteils, j’avais surtout envie de m’amuser et de retrouver le Mur de Dos d’Âne (oui, il me manque…parfois). L'idée de départ est aussi de partir moins vite que les années précédentes, de travailler mon pacing de course sur la Canalisation des Orangers et de terminer en fonction des sensations du moment. 15 jours seulement après le GTO, ce plan me semble raisonnable sans pour autant me frustrer.

Le départ est donné à 6:00. Les conditions météo sont bonnes. Il ne fait pas froid. Je pars léger. Short, t-shirt, frontale. Dans mon sac, j’emporte 2 flasques de 33cl avec de l’ISO, 2 purées de fruit et 5 gels. Nous sommes 711 à nous élancer en plus des 87 concurrents présents sur le relais. Ça part très fort. Le rythme est vraiment élevé et pour une fois, je préfère ne pas suivre. Je me cale à 4’30” au kilomètre. Résultat, avant de traverser la Rivière des Galets au PK3, je dois me retrouver autour de la 20è place (tous coureurs confondus). Pas de panique, entre les relayeurs et les gars qui vont déjà péter dans la première montée, je sais que ce trail se jouera à partir du PK27. Je reste donc prudent en traversant la rivière en passant sur les roches pour éviter de me mouiller les pieds tout de suite. Dernier saut de cabris pour retrouver le chemin et…outch…ça glisse. Me voilà à manger un peu de salade de cailloux pour bien débuter. Je me relève vite et repars en rigolant de cette chute des plus ridicules…et sans conséquence. 

Un kilomètres plus loin, on entre dans le premier single menant à Sans Soucis. Un peu plus raide, ça cale déjà devant moi. J’attends un peu avant de trouver l’ouverture. Je dépasse 2 concurrents. Ici, le sentier est étroit, il faut faire attention aux hautes herbes qui cachent des pierres mais aussi aux branches situées à mi-hauteur. Après un bon kilomètres, je retrouve la route et un rythme de course plus élevé. Malgré la pente, je monte bien et récupère un groupe de 3 coureurs. C’est avant d’emprunter le chemin forestier qui nous mènera à la Canalisation des Orangers que je les dépose. Je suis à présent dans ma course. L’envie commence à s’installer après 30 minutes plutôt laborieuses. Les sensations sont correctes malgré une gêne au tendon d’Achille droit. Pour le moment, elle n'évolue pas mais reste une source de préoccupation puisque j’avais déjà hésité à prendre le départ en raison de douleurs survenues en milieu de semaine. À 3 mois du Grand Raid, ce n’est pas le moment de faire n’importe quoi!

Kilomètres 9 / 650 m de D+ / 52 minutes de course. Je débute la Canalisation autour de la 10è place (relais compris). L’objectif est de garder un pacing de course de 4’45” au kilomètre. Je rattrape un concurrent et me cale dans sa foulée. J’en profite pour m’alimenter et ranger ma frontale. Après 2 kilomètres, son rythme diminue. Je ne me fais alors pas prier pour prendre les devants. Il ne suit pas. Je suis seul sur cette Canalisation. La vue sur Mafate s’ouvre doucement. Toujours aussi impressionnante. Dans un virage, je vois Claire et Maé qui font leur sortie du WE. Elles m’encouragent chaleureusement et je vois mon pacing de course exploser. 4 minutes pour faire 1 kilomètre. Je m’enflamme. D'autant que j’aperçois 2 coureurs un peu plus loin. La section devient plus technique avec une légère pente descendante. J’attaque fort et reviens sur le premier coureur. Il s'écarte et je passe. S’ensuit une légère montée avant de redescendre vers les Lataniers. Avant d’emprunter les escaliers, je récupère et dépasse le second coureur. 

1h45 de course et près de 20 kilomètres parcourus. Désormais, c’est une descente technique qui m’attend et je décide d’y aller. Je m’amuse carrément et prends quelques risques car les sensations sont bien présentes à ce moment. C’est euphorisant! Je récupère encore un coureur qui n’est pas aussi à l’aise. 2 kilomètres pour 430 m de D- avalés en…11 minutes. Je retrouve le fond de la rivière. Le paysage a bien changé depuis les derniers cyclones. Le tracé est différent et le sol bien moins compact. Du sable, du sable et du sable. Sans parler des nombreuses traversées de rivière qui m’attendent lors des prochains 5 kilomètres. Cette fois, pas le choix. Il faut se mouiller les pieds. Au loin, je reconnais Luigi qui est sur le relais. Je vais rapidement le rattraper. Il terminera sa course en accrochant ma cadence. On arrive ensemble à Deux-Bras (PK27) en 2h20 et j’entends qu’il est premier. Je suis content pour lui et espère que son relais ira au bout (alerte spoiler, ils termineront second). 

Je suis alors 5è avant d’attaquer le Mur. Je ne le sais pas mais à ce moment de la course, j’ai 7 minutes de retard sur le leader. La course débute ici. Seulement voilà, devant c’est du lourd. Du très lourd même avec la présence de 2 athlètes élites: Alexandre Dépêche (1er) et Jean-Pierre Grondin (2è), le Roi de Mafate. Sans parler de Fredie Payet (2è ex-aequo), second en 2024. Je préfère donc gérer cette fin de course et me concentrer sur ma position actuelle. D’autant que les premiers pas dans cette dernière ascension sont difficiles. J’ai déjà dépensé beaucoup d'énergie et je le sens. Les muscles congestionnent et le départ de crampes n’est pas loin. Je vais faire cette montée un bon cran en-dessous. J’ai la chance d'être accompagné par Romain Fontaine et un de ses copains qui font une sortie de reprise. On échange quelques mots et ils m’encouragent. C’est plutôt cool! On croise d’ailleurs plusieurs groupes de randonneurs et de traileurs qui ne cessent de me féliciter et de me pousser. Ça fait du bien mais je n’avance pas beaucoup plus vite. Au final, je ferai la montée en 52 minutes (4,5 km pour 850 m de D+). 2 minutes de plus que l’an passé. Au sommet, je sais qu’il me reste environ 40 minutes de descente. Je préfère ne pas forcer et rester sur une dynamique de gestion. Derrière, ça ne reviendra plus.

Au final, je termine à un peu plus de 2 minutes du 4è. Un écart qui n’a pas bougé entre Deux-Bras et l'arrivée. En poussant un peu, j’aurais sans doute réussi à le rattraper mais l’objectif n'était pas là et je suis content de ma course (pour une fois, j’ai réussi à suivre les consignes de départ). Je franchis donc la ligne en 3h56’07” et décroche une belle 5è place sur 626 arrivées (victoire en catégorie M0H après bonification puisque Alexandre et Fredie ont été récompensés au scratch). Après celle de 2023 et la 6è place de l’an dernier, on dirait que ce trail me va plutôt bien. Mais comme à chaque fois, je me dis qu’il est beaucoup trop rapide et qu’il est grand temps d’attaquer la randonnée! Côté tendon, la gêne n’a pas évolué durant la course. À froid, c’est une autre histoire. Quelques jours de repos complet devraient me faire du bien et me permettront de faire une vraie coupure avec la période de gros volumes qui arrive.

Encore une belle édition pour l’association A2RDG. Bravo pour l’organisation et merci aux bénévoles! Merci aussi à Claire, Maé, Luigi, Romain et aux petits groupe du club TFL pour vos encouragements. Vous avez été au top! Dernières pensées pour Toto qui aura vécu une sacrée aventure.

Prochaine échéance, fin août sur la CIMASARUN.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire