jeudi 1 octobre 2015

Une Tabaski au Sénégal

Aïd el-Kebir ou Tabaski

La Tabaski (appellation de l'Aïd el-Kebir dans les pays d'Afrique de l'Ouest), c'est un peu le Noël des musulmans. Il s'agit d'une fête religieuse, de "LA" fête religieuse même, où l'on sacrifie un mouton et où la famille se retrouve pour partager un moment ensemble et un bon repas.

Mouton de la Tabaski - Photo prise d'Internet

Pour la petite histoire,  la Tabaski commémore la soumission d'Ibrahim à son Dieu symbolisé par l'épisode où il accepte d'égorger, sur l'ordre de Dieu, son unique fils Ismaël. Après l'acceptation du sacrifice, Dieu envoie l'archange Gabriel qui substitue au dernier moment l'enfant par un mouton qui servira d'offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission total d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal, ici un mouton, selon des règles strictes. 

« Certes Allah a prescrit l'excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite. Que l'un de vous aiguise son couteau et qu'il apaise la bête qu'il égorge » - Paroles du Prophète Mahommed


Le prix d'un mouton de ce genre peut facilement atteindre les 400 000 F CFA soit plus de 600 € - Photo prise d'Internet

C'est donc après la prière du matin que l'Imam de la mosquée du quartier sacrifie son mouton. A partir de ce moment, chaque père de famille peut en faire de même avec son animal. C'est chez Boubacar que j'assiste au sacrifice du mouton en compagnie de Lauriane, Charlotte, Alexandre et Matthieu. Après avoir égorgé le mouton tout en récitant des paroles du Coran, ce sont les enfants de l'école coranique qui se chargent de dépecer la bête encore chaude. Ils ont entre 10 et 14 ans mais manipulent le couteau de bien belle manière.


Direction Ndoga Babacar

Avec Lauriane, nous avons été invité dans la belle-famille de Kiné, amie et collègue de travail. Nous sommes donc allés partager ce moment important pour la communauté musulmane à Ndoga Bacacar, village situé à une dizaine de kilomètres de Sinthiou Malème et du bitume. Avant toute chose, nous rencontrons le chef du village pour nous présenter et échanger quelques mots. Puis, nous retrouvons Kiné et sa famille.

Pendant que Lauriane aide à la préparation, j'accompagne deux garçons pour chercher de l'eau à Sinthiou Malème. Je suis cordialement invité à manger les premiers bouts de viande dans la cour où se situe le puits. Morceaux de foie grillés avec des oignons, de la moutarde et des épices: un régal!

 Les grillades

A mon retour, la viande cuit et les femmes préparent le déjeuner. Nous commençons à 13h00 par les grillades et une sauce aux oignons. Puis, à 16h00, nous entamons un plat avec du mouton bien-évidemment, des pommes de terre et de la sauce oignon. Entre temps, nous en profitons pour jouer avec les enfants et rencontrer les habitants du village.

 Le premier plat: grillades et oignons

 La tablée des femmes et des enfants - A noter que les femmes et les hommes ne mangent pas ensemble

 Papa Niang, toujours prêt à faire le clown

  Maguette

A partir de 17h00, les enfants reçoivent leurs cadeaux: des nouveau habits pour la plupart. Tout le monde se met sur son 31 pour le moment des étrennes et des salutations. Nous sommes invités à nous asseoir à l'extérieur de la cour pour saluer les gens du village. Chaque famille a son boubou assorti, ce qui colore les rues du village.


 Séance photos pour les filles dans leurs beaux boubous...

 ... et pour les garçon et leurs nouveaux habits

Lauriane et Maguette

Nous reprenons la route en soirée pour Tambacounda après une très belle journée et de grands moments de partage et de convivialité. Merci à Kiné et à sa famille!

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