mercredi 30 décembre 2015

Rencontre avec les lions de Fathala

La réserve de Fathala

La réserve de Fathala se situe dans le delta du Siné Saloum, au sud de Kaolack, à 5 kilomètres de la Gambie. Officiellement ouvert en 2003, elle représente quelques 2 000 hectares sur les 6 000 que couvre la forêt du même nom. 

Cette réserve a de particulier qu'elle propose à ses visiteurs une marche avec les lions, en plus du "safari" et de l'aspect restauration et hébergement. Une occasion unique pour moi d'approcher (et finalement de voir) ce grand félin que j'apprécie tout particulièrement. Le contexte n'est pas celui que j'espérais mais pour un Noël original, je ne vais pas me plaindre!


La marche avec les lions

Le concept de marche avec les lions est né en Afrique du Sud. C'est d'ailleurs des sud-africains qui sont responsables de la réserve de Fathala. Aujourd'hui, il n’est possible de marcher avec des lions qu’à cinq endroits dans le monde: sur l’île Maurice, en Zambie, au Zimbabwe, en Afrique du sud et au Sénégal.

C'est donc en compagnie de Mashaï le mâle et Kalela la femelle, deux lions de 3 ans et 9 mois, que nous passerons ces 40 minutes de marche. Voir ces deux félins d'aussi prêt se déplacer, interagir entre eux et grimper dans les arbres est tout simplement incroyable!

Le chemin que nous empruntons est ponctué de plusieurs arrêts "photo touristique", ou "photo Facebook" comme le disent les guides qui nous accompagnent, où les visiteurs peuvent prendre des photos souvenirs uniques. Le lion "fait alors le beau" et reçoit une récompense - Je ne critique pas, je suis le premier à avoir partagé ma photo...

Néanmoins, c'est à ce moment que tu te rends compte de la pauvreté de l'activité... Aucun touriste n'est mangé, ni même  attaqué... J'en ressors sans une égratignure, même le chat de mon oncle est plus sauvage! Plus sérieusement, l'expérience était à faire malgré certains aprioris que j'avais au départ et qui se sont finalement révélés véridiques, mais marcher avec ces animaux élevés au bâton, fatigués, lassés et surtout contraint d'avancer sous peine de recevoir un coup de branche ne m'a pas vraiment convaincu... Ces "gros chats" n'avaient pas l'air plus heureux ici que dans un zoo. On peut ainsi encore une fois se poser de nombreuses questions quant à ce genre d'activité...

Mais bon, trêve de blabla et de réflexion sur la condition animal, il y aurait trop à dire surtout au Sénégal, voilà quelques images de cette expérience complètement décalée et plutôt folle quand on oublie le contexte. 

P*****, j'ai quand même marché avec des lions!

Ils proposaient une photo "Facebook", je n'allais pas non plus refuser...
Kalela et Mashaï
Quand la fatigue te gagne...


 
Et un selfie avec Mashaï pour terminer la journée!

mercredi 23 décembre 2015

Petit tour en Casamance

Les campements villageois

" Un confort modeste, certes, mais des lieux d’échange et de partage uniques, en marge des circuits du tourisme classique, où les visiteurs ont l’opportunité de découvrir la vie réelle des villages casamançais, leur patrimoine (culture, histoire et traditions). Visiter les campements, c’est aussi l’occasion de s’imprégner de l’environnement et de la culture vivante de la Casamance : bolongs, rizières, îles aux oiseaux, bois sacrés, savoirs ancestraux: cases traditionnelles, culture du riz au kadiandou, transformation de l’huile de palme, récolte du vin de palme...

Le tourisme rural intégré s’inscrit dans l’histoire de la Casamance. Né dans cette région du Sénégal dans les années 70, à l’initiative d’Adama Goudiaby et de Christian Saglio, il a été promu par la jeunesse de l’époque désireuse de faire vivre leur village et de proposer une alternative à l’exode rural. Avec l’aval de leurs aînés, avec la terre et les bras de leur village, ils ont construit des cases accueillantes et respectueuses de l’architecture locale.

Les bénéfices de ces campements, reversés en partie à la communauté, permettent d’appuyer, sur la demande des villageois, des actions de développement dans les domaines économiques, sociaux et culturels. Au contraire de la plupart des réceptifs classiques, ces campements offrent la possibilité d’une articulation harmonieuse du tourisme et de la vie locale. Les retombées économiques sont directes, qu’il s’agisse de l’affectation des bénéfices ou des débouchés offerts à l’économie locale.

Le choc des mentalités fait très vite place à un dialogue entre visiteurs et visités en contact dans leur vie quotidienne. "


Enampore

" Enampore se situe au cœur du royaume de Mof Awi, dont l’environnement a été particulièrement bien préservé. C’est le chef lieu de la communauté rurale, dans le département de Ziguinchor.

Premier site repéré par Christian Saglio et Adama Goudiaby grâce à son patrimoine culturel unique, les villageois ont construit le grand impluvium en 1974. Brûlé en 1987, il est reconstruit avec l’aide des Essyliens. "

































Case à impluvium du Bandial

" Ces cases, qui pour certaines sont estimées à plus de 60 ans d'ancienneté, constituent à elles-mêmes des musées qui reflètent les réalités et traditions de la vie dans le royaume de "Mof-Awi".

Un guide local expliquera et présentera au visiteur l’organisation sociale de ces habitations traditionnelles qui sont à l’origine des forteresses permettant de se protéger des ennemis du village. Cette architecture remarquable constitue un patrimoine culturel inestimable qui est par ailleurs inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO. "

 











Coubalan

" Créé en 1979, le campement se situe dans les Kalounayes, zone Est de la région de Ziguinchor, dans le département de Bignona. Cette zone est toujours restée très calme et il existe d’autres petits campements (qui n’ont pas le statut de villageois) dans les villages environnants de Finthiok, Djilacoune et Ouonck. Des circuits peuvent être organisés entre ces campements. 

Coubalan était un grand centre d’échange : des comptoirs blancs y étaient installés, des commerçants syriens, des pêcheurs de toute l’Afrique de l’Ouest y faisaient affaire, les arachides et le palmiste s’exportaient. La ville était naturellement ouverte aux échanges. il était tout naturel pour le village d’accueillir des étrangers. En dehors de cette caractéristique, l’accès au village par bolong justifia la construction du campement qui fut baptisée Ankaji, du nom du premier habitant du village. "