jeudi 27 juin 2024

DU Trail-running, année universitaire 2023/2024 [ADMIS…avec un podium]

Dossier DU Trail-running - Comment optimiser la prise en charge athlète pour obtenir sa version la plus aboutie?

Ouf, les neurones fonctionnent encore! Et plutôt bien puisque je termine cette formation en trail-running avec la mention “Très bien”. Moyenne de 17,5/20 (dossier: 19/20 - soutenance: 16/20) et, et, et…second de promo! Comme quoi, mes lunettes de l’intelligence ne faisaient pas tout…

Au-delà des résultats (qui me rendent accessoirement très fier), ce qui compte le plus pour moi aura sans aucun doute été le chemin parcouru depuis le début de cette formation, aussi passionnante qu’enrichissante. J’ai appris beaucoup et rencontré des personnes avec une appétence intellectuelle, à l'écoute et ouvertes au partage. J’avais quelques certitudes sur ma pratique, autant te dire qu’elles ont véritablement été bousculées. Et c’est tant mieux!

Pour valider cette formation (parce qu’il fallait bien nous faire travailler un peu), il nous a été demandé de suivre un athlète dans sa préparation en ayant une approche holistique de l'activité (tu vois, j’ai même appris un mot super compliqué). J’ai ainsi effectué ce suivi sur mon propre cas étant donné que je me consacre à temps plein à la pratique du trail-running et qu’il s’agit d’une continuité dans mon projet sportif débuté en 2023. Ainsi, j’ai voulu comprendre comment optimiser la prise en charge athlète afin d’obtenir sa version la plus aboutie. En m’inspirant des meilleurs, il s’agissait ainsi d’aller rechercher mes facteurs de performance, de les comprendre et de les développer au maximum. Grosso modo, mon corps est mon outil de travail et l’objectif est de le paramétrer pour aller au-delà de mes “limites” actuelles!

Pour celà, j’ai travaillé sur différentes thématiques. J’ai d’abord réalisé plusieurs tests et bilans afin d’avoir des données qui m’ont servi de repères. Ensuite, j’ai commencé un travail d’introspection pour comprendre mon profil psychologique ainsi que mes motivations à courir (et il y en a quelques-unes…si, si, je t’assure). Une fois le portrait du garçon dressé, j’ai mis en place toute ma planification projet ainsi que mon plan d’entraînement. De même que, j’ai défini l'ensemble des séances spécifiques sur lesquelles j’allais travailler au cours de la saison. En parallèle, j’ai également fait un gros travail sur la gestion de mon alimentation pour répondre à ma dépense énergétique quotidienne mais aussi sur la gestion de mon sommeil dans le but d'améliorer ma récupération. Enfin, j’ai (malgré moi) développé toute une partie sur la gestion de ma blessure aux tendons d’Achille. Avec du recul, je pense d’ailleurs que cette période compliquée m’aura vraiment servi à prendre du recul, à évacuer une certaine pression et à revenir plus fort et plus motivé. Enfin, j’ai terminé mon dossier en présentant la stratégie de communication mise en place cette année et la construction d’une équipe d’assistance en vue du Grand Raid 2024.

Au final, je suis vraiment satisfait du travail réalisé et de tout ce qui a été mis en place depuis janvier 2023. Pour les personnes intéressées, mon dossier sera accessible sur ma page LinkTree et LinkedIn d’ici la fin d'année. En attendant, n'hésitez pas à liker et à commenter cette publication pour l’avoir en avant première.

Encore un grand merci à l’Université de la Réunion, à Yoann Mornet et à toute l'équipe pédagogique qui a animé cette formation. Merci également à Cyril Granier - Conseiller optimisation de la performance pour le temps passé ensemble au CREPS, ainsi qu’à Edwin Lucas - Coach en nutrition sportive chez ATLET et à l'école de préparation mentale FOCUS. Enfin, merci à mon Assistante 6 étoiles qui m’a soutenu dans ce projet et qui continue de m’encourager au quotidien.

Et maintenant, on fait quoi? Ah oui…maintenant, il n’y a plus qu’à appliquer tout ce que j’ai appris et je te donne rendez-vous le 17 octobre prochain pour le Grand oral!

dimanche 23 juin 2024

Trail de Grand Bassin Mollaret - Juin 2024

Vue sur les paysages de Grand Bassin

Enfin! 6 mois plus tard, enfin un dossard. Et sur un parcours que j’aime bien puisqu’il s’agit de celui de Grand Bassin, ma toute première randonnée à La Réunion en 2012. Depuis, je m’y suis testé en trail avec une belle 8è place l’an passé et le WE dernier, nous avons fait une petite sortie reconnaissance avec mon Assistante 5 étoiles (que je remercie déjà pour m’avoir accompagné et soutenu aujourd’hui dans ce moment important pour moi).

Alors, pour ce retour et, on peut le dire, ce premier test suite à ma blessure aux tendons d'Achille (TA) en mars dernier, j’arrivais sur cette ligne de départ avec le feu vert de mes kinés mais aussi un gros warning sur l'intensité à y mettre. Parce que les TA sont encore sensibles. Et qu'il ne faudrait pas venir bousiller le travail des mois précédents. Et parce que je n’ai plus fait 20 kilomètres depuis fin février…et parce que c’est comme ça. Un point c’est tout!

Tu l’auras compris, le mot d’ordre de la journée était: ne soit pas trop c**! Alors oui, tu t’en doutes, j’ai suivi à la lettre cette consigne... Enfin… J’ai déjà décidé d’y aller à la sensation, quitte à abandonner à Mare à Boue (oui, a-ban-do-nner). J’ai aussi accepté de ne rien aller chercher. Ni podium. Ni référence de 2023. Ni rien du tout. Mais comme le dirait Orelsan, “T’es plus intelligent qu’avant mais t’es toujours très con”...

Malgré cette absence de pression et de résultat, cela ne m’a pas empêché d'être particulièrement stressé avant le départ (3 passages aux toilettes, si je dois faire une référence au Jeu de Coline). J’appréhendais notamment mon retour de blessure. Les tendons, le nerf de la course. Mais une fois sur la ligne de départ, j’ai enfin respiré. Je me suis senti à ma place. J’ai pris un positionnement en 3è ligne pour éviter de partir comme les brutes tout en gardant l'opportunité d’entrer dans le sentier dans le premier tiers. Du coup, les 3 kilomètres dans Bourg-Murat servant à étirer le peloton se font en 3’30; 4’15 et 4’30 au kilomètre. Un peu rapide au départ, je te l’accorde, mais après le premier kilomètre je me laisse dépasser sans rechigner. Sans rechigner car je reprends une grande partie des coureurs partis trop vite et qui sont déjà rouge-coquelicot après 10 minutes de course. J’entre donc dans le single en 18è position et je vais faire une descente sur un rythme plutôt calme. En gros, je laisse couler…sans forcer. Je sens que je n’ai pas travaillé la descente technique car je fais des mauvais choix de trajectoire et je glisse à plusieurs reprises dans mes chaussures. Sans doute un laçage un peu trop lâche. Heureusement, j’arrive en bas sans problème et sans aucune douleur, ni crispation. La traversée de Grand Bassin jusqu'au départ du sentier Mollaret se fait sur un chemin forestier et une pente ascendante. Je prends un petit rythme de course. Les muscles ont comme l’an dernier dû mal à comprendre ce qu’il leur arrive après avoir fait 650 mètres de dénivelé négatif. Et j’ai à nouveau cette question qui me revient: mais…pourquoi tu fais ça? C’est dur, non? Personne autour de moi pour débattre du sujet, je l’abandonne vite fait pour revenir sur mon effort.

PK8, on attaque le pétard de la journée: le Mollaret. L’an dernier, j'avais fait une énorme descente mais une montée timide. Cette année, je me suis dit que j'allais le grimper différemment, en poussant un peu plus fort sur les jambes. Et ça déroule puisque je récupère 11 coureurs pour arriver 7è au ravitaillement de Mare à Boue, à PK16.

Pour le coup, Mare à Boue porte parfaitement son nom. Lorsque l’on entre sur le plateau, ça glisse, il y a de la boue partout, des flaques et la météo est carrément automnale. Nuage, pluie, vent et températures…fraîches. Et devine quoi? Je m'éclate carrément! J’ai toujours mon rythme régulier et je fais attention à mes zones d’intensité, par contre les sensations sont vraiment bonnes et mon manque de rythme ne se fait pas ressentir.

J’arrive au ravitaillement et là, petit couac. Coline devait m’y attendre pour changer ma flasque d’eau mais je ne la vois pas. Je lui avais dit que je serais là en 2 heures. Comme j’aime être à l'heure, je suis même arrivé avec 10 minutes d’avance. Où est-elle? Panique! Je suis un peu déboussolé mais je relance. Pas le choix. Les derniers 6 kilomètres de route en faux plat descendant risquent d'être long. Finalement, je la retrouve 200 mètres plus loin et mon ravitaillement se passe en plus ou moins 1 seconde (on est meilleur que Mathieu et Alix sur ce coup là! Bon…ok…il n’y avait qu’une flasque à réceptionner). Un concurrent est devant moi et un autre tout juste derrière. Les écarts doivent être d’une minute. Je décide de ne pas aller le chercher tout en essayant de conserver ma place. Coline roule à mes côtés et prend la température. Je vais bien. Les sensations sont toujours bonnes mais je lui accorde que je n’ai pas vraiment suivi le plan de route. Je suis un peu rapide par rapport à l'idée de départ. Ah oui, tu l’as déjà compris? Oups…bon, ben, autant terminer fort alors me dit une petite voix dans ma tête? Ne soit pas stupide me dit une autre petite voix. Mais taisez-vous! 18 minutes et 40 secondes pour faire le dernier 5000, je te laisse juger le niveau d’intelligence du garçon.

Au final, je termine la boucle en 2h18min21” et gagne 2 minutes par rapport à l’an dernier, ainsi qu’une place en finissant 7è sur 400 coureurs. Alerte spoiler, à ce rythme, je remporte ce trail en 2030! La petite surprise du jour est que je monte sur la seconde marche du podium M0. Plutôt pas mal pour une reprise en “relative douceur”. Mais l’important est ailleurs: j’ai d’abord réussi à trouver une belle régularité dans les différentes sections du parcours. J’ai également pris du plaisir malgré des conditions mitigées. Et je ne me suis pas fait mal, ni physiquement, ni mentalement. Mes zones d’intensité restent malgré tout raisonnables et…et…et, aucune gêne aux TA durant la course (douleur assez faible à froid, je vais les bichonner maintenant). Un bilan très positif, qui fait un bien fou au moral! Je sais qu’il me reste encore un long chemin avant de retrouver la pleine possession de mes moyens, mais on avance dans la bonne direction.

Un immense merci à mon Assistance 5 étoiles (peut-être même 6?) qui a bravé la météo et l’attente pour m’encourager et me ravitailler. Merci à l'Association d’Athlétisme Jacky Murat pour l’organisation de ce bel événement trail. Sans oublier, merci aux bénévoles, toujours au rendez-vous pour nous accompagner, nous orienter et nous encourager!

samedi 15 juin 2024

Le jeu de Coline #11: Mettre une couleur en avant

 Le rouge jaiterminémonpremiertrail après avoir terminé la Kalla en novembre 2021

Bleu-blanc-rouge, cocorico! Partons sur le rouge, couleur souvent associée à des émotions fortes et passionnelles et qui me colle si bien à la peau (surtout quand j’oublie de mettre de la crème solaire). Tu l’auras deviné, je vais te faire un remake des 50 nuances de rouge…dans ta face de traileur.

Commençons avec le rouge-rosée-petit-cochon. C’est tout simplement quand ta peau est attaquée par le froid des Hauts durant l’effort. En plus de la goutte au nez, ça pique carrément et vaut mieux ne pas se prendre une baffe de Cryptomeria à ce moment!

Ensuite, tu as le rouge-tomate-bien-mûre. Cette nuance apparaît notamment dans le Mur de Dos d’Âne…quand tu es en plein effort…et qu’il est autour de 10h00 du matin quand le soleil i pouak! Ça dégouline, le râle du désespoir se fait entendre et l’odeur s'apparente effectivement à la tomate bien trop mûre…

Tu as aussi le rouge-cul-de-babouin. Mon préféré car celui-là est vraiment vif. Il se manifeste en général le lendemain de ta sortie. Bah oui, tu sais, quand il y avait des nuages, certes, mais que tu as oublié l’indice UV de l’espace de +16…

Le rouge-coquelicot, lui est mignon mais fatal. C’est quand t’es parti en 3’30” au kilomètre et que tu exploses au kilomètre 3…sachant qu’il te reste évidemment un ultra derrière.

J’aime assez le rouge jaiterminémonpremiertrail. Indescriptible, merveilleux, magnifique! Fier comme un coq le garçon et ça se voit sur son visage.

Et enfin, tu as le rouge-de-la-gênance. Tu sais, quand tu sors de derrière les fourrées après t'être délesté et que tu croises un groupe de toutous et qu’un gamin s’écrie “pouaaaaa, ça schlingue!”. Gênance…

J’allais oublier…il y a aussi le rouge-bourgogne qui accompagnera ton rougail saucisses d'après course et qui viendra colorer tes pommettes si tu en abuses!