Résultats Diagonale des Fous 2023
Grand Raid 2023: J+7, le débrief' [FINISHER]
Voilà maintenant une semaine que le Grand Raid 2023 s'est terminé et j'ai encore bien du mal à le réaliser…"j'ai survécu" à la Diagonale des Fous et, on peut le dire, avec la manière! Mais que s'est-il passé dans ces sentiers? Un truc de "fou", tout simplement.
Retour vers le futur, nous sommes le jeudi 19 octobre 2023.
6:00 (à prononcer six-zéro-zéro, ça fait plus sérieux): après 9 mois de préparation, nous sommes enfin arrivés au jour J. Départ de la Diag' dans 15 heures! Je me réveille avec la même excitation qu'un jour de Noël. Ça va être magique! Bon…plus terre à terre côté sensations, j'ai d'abord une belle douleur dans le dos et mes premiers pas sont…rouillés. Le passage chez l'ostéo en urgence a fait du bien mais ce n'est pas encore ça. J'essaie d'être positif et de rester confiant sur le fait que ce soir, tout ira bien.
8:00 (non…huit-zéro-zéro): après un bon petit déjeuner en terrasse, c'est le moment du dernier briefing avec Coline concernant la gestion de ma course et de mes ravitaillements. Je suis prêt. Elle est stressée. On souffle un bon coup et je déroule mon plan de course. Rien n'a été laissé au hasard. Je termine de préparer mes ravitaux avant de boucler l'ensemble de mes sacs (côté logistique, c'est assez énorme). Coline se charge de préparer la voiture et de finaliser ses affaires. Car elle aussi se prépare à vivre 2 nuits complètement folles…
10:00: atelier cuisine. Coline prépare des muffins, des galettes de bananes et du gâteau patate. Ça sent super bon mais je ne peux toucher à rien (quelle frustration). Je commence donc ma ratatouille et mes émincés de poulet.
11:00: pour ma part, tout est calé. Je peux tranquillement déjeuner. Je suis détendue et je me sens plutôt bien. Il y a du mieux au niveau de mon dos. Coline est encore très active et s'occupe des derniers détails pour que je puisse complètement déconnecter. Grâce à elle, je suis serein. Mais je sens qu'elle absorbe tout le stress et l'angoisse de la course…
13:00 - 16:00: c'est l'heure de la sieste. Je me détends et profite de ce temps pour faire le vide, façon apnéiste. Ça ne fonctionne pas bien…mais j'arrive à me reposer. Note à moi-même: travailler la méditation à l'avenir.
16:00: à partir de là, on entre dans le vif du sujet. Maëlle nous a rejoint. Elle va aider Coline dans sa mission d'Assistance. Je vais prendre mon dernier dîner, une douche et me préparer. Je me conditionne doucement. J'enfile le maillot jaune et blanc des Fous de la Diagonale. Je me sens comme un super héros (j'ai même un collant pour affronter la nuit et le froid de Nez de Boeuf, je ne fais pas les choses à moitié)!
18:00: départ pour Saint-Pierre. Le stress commence à monter pour moi. J'ai la pâteuse et me pose quelques questions existentielles sur la capacité de mon corps à résister à un tel événement…c'est bien le moment de se rendre compte que traverser l'île en courant n'est peut être pas si raisonnable que ça après tout. De la pure folie? Coline me rassure et entame parfaitement son rôle d'Assistance!
18:15 (prononce ça comme tu veux, je commence à réellement m'en battre les c******* de tout ce qu'il se passe de superflus autour de moi): Google, c'est quoi la définition de folie? Folie - manque de jugement, absence de raison. C'est de la folie, de la pure folie. Synonyme: déraison…ou Diagonale des Fous. Eh m****!
19:00: dernière photo, derniers mots, dernier bisou et j'entre dans la zone réservée aux coureurs. L'ambiance est déjà exceptionnelle. 2 heures d'attente dans mon sas. Je partirai en vague 1, avec les brutes comme dirait Thibaut. Ne pas penser. Faire le vide. Entrer dans ma bulle. Se détendre. Sean Paul! J'adore ce son! C'est çaaaaa qu'c'est booooon! Nooooooon, se détendre! Oups…
20:45: pipi. Pipi? Oh non. Pas maintenant…le fameux "pipi de la peur". Comment gérer ça à 15 min du départ…bon, on verra plus tard (au risque de te décevoir, j'ai fait un arrêt express à PK8).
20:50: les élites se rendent sur la ligne de départ et l'ambiance monte encore d'un cran. Il faut dire que le plateau est magnifique (Dunand-Pallaz, Grangier, Tshumi, d'Haene, Santelli, Pommeret ou encore "Casquette verte" chez les garçons). Dans mon sas, la tension est palpable. L'atmosphère est humide. Lourde. Le ville de Saint-Pierre est prête à s'enflammer!
20:55: les bénévoles du Grand Raid ouvrent nos barrières et nous sommes dirigés vers la ligne de départ. Ça se bouscule. Il y a de l'adrénaline. Beaucoup de testostérone. L'excitation est à son comble.
20:59: l'hymne officielle est lancé. Le décompte…5, 4, 3, et c'est parti! Je ne te le fais pas dire, en athlétisme, c'est ce qu'on appelle un vrai faux départ…
21:00: les Fous sont lâchés et l'objectif principal pour moi est de ne pas tomber, de rapidement creuser un écart pour trouver mon rythme et de rester dans ma bulle. Ma concentration est à son plus haut niveau et je fais abstraction complète des 15 000 personnes qui hurlent, chantent et nous encouragent. Je sors des 2 premiers kilomètres avec une moyenne de 4min25. J'entre dans l'aventure. Mon aventure. Ma bulle. Mon rythme.
Partie 1: de Saint-Pierre à Cilaos - Prends ton temps. Trouve un rythme régulier. Reste dans ta bulle. Et respecte ce p***** de plan de course bordel de m****!
Jusqu'à Domaine Vidot (PK15), l'ambiance est incroyable. Les gens crient tellement fort que ça te fait mal aux oreilles. Tu dois fendre la foule par endroit. Tout le monde essaie de te taper dans la main et de te donner un maximum d'énergie positive pour l'aventure qui t'attend. Je n'ai pas les mots. C'est ça la folie du Grand Raid! C'est pour ça que je me suis entraîné si dur. C'est pour ça que je veux aller au bout! Je fais le maximum pour ne pas me laisser envahir par les émotions et rester concentré. Résultat, j'en profite assez peu mais j'aurais le temps d'y revenir plus tard. Physiquement, j'ai une gêne aux talons / tendons d'Achille depuis le départ. Mon dos m'a embêté la première heure mais je commence à ne plus le sentir. Mon corps entre dans l'événement! Ma tête y est depuis un moment.
Après l'euphorie, on plonge dans la nuit et le silence. Le peloton s'est étiré, je suis dans les 300 premiers et la cadence est un peu en dessous de ce que je peux donner. Néanmoins, je suis en avance sur mes estimatifs. Ça me convient. On croise encore de rares supporters qui nous encouragent. Pour certains, le nuit va être longue. Peu avant le R1, le sentier est monotone et je commence à somnoler. Il est entre 23 heures et minuit. Ça va durer 30 minutes et je vais lutter de toutes mes forces pour garder les yeux ouverts. Heureusement, le chemin forestier est roulant et la pente descendante est douce. On retrouve la route menant à Notre Dame de la Paix. Je dépasse Monsieur et Madame Pommeret (Ludovic Pommeret - second en 2009, 2014 et 2019 avant de remporter la Diag' en 2021) qui tentent pour la seconde année consécutive de finir la Diagonale à deux. Je trouve ça beau! Le R1 et le R2 se passent bien. Je suis content de retrouver Coline et Maëlle qui ont tout préparé pour des ravitaillements express. Je prends tout de même le temps, je discute un peu. Je prends leurs bonnes énergies et leurs sourires avant de repartir. D'autant que je suis en avance de 30 à 40 minutes sur mes horaires de passages pour le moment. Je profite du R2 pour changer de t-shirt et mettre des vêtements chauds (manche longue, imperméable, cache cou, cache oreilles et gants). Je traverse les Plaines et prends plaisir à observer les vaches qui ruminent au bord du sentier. Ça sent bon la campagne. Le jour commence à se lever et je suis sur le sentier qui mène au sommet du Piton des Neiges. A droite, le paysage est sous les nuages et un ciel rouge fait son apparition. Magique, comme à chaque fois. Petit à petit, j'aperçois devant moi le sommet de l'île. Majestueux! Bifurcation à gauche, je vais attaquer la descente du Bloc (-1 200 m). Je la redoute un peu car elle est technique. Mais nous avons de la chance, le sentier est sec et je peux faire une descente rapide. D'habitude, je ne suis pas trop à l'aise mais aujourd'hui, ça passe crème. Je m'amuse! Elle est tout de même longue et, après 1 heure de négatif, je commence à le sentir dans les genoux. Vivement Cilaos. Encore 15 minutes…
Partie 2: de Cilaos à Deux-Bras - Tu entres sur "ton" terrain de jeu. Mafate! La course débute ici. Soit ça passe, soit ça casse. C'est du 50/50.
J'arrive avec de l'avance à Cilaos et je me sens bien. Je suis lucide et en bonne forme. C'est le dernier ravitaillement avec les filles avant Deux-Bras. Je leur dis que j'ai envie de profiter d'elles, de l'ambiance et de mes bonnes sensations. Je leur explique que l'on va pouvoir laisser le chronomètre de côté ainsi que la position. Je suis alors 153è. Je vais prendre le temps de me changer intégralement, de bien laver mes pieds et de les protéger. Je mange un peu pendant que Coline me masse les jambes. Ça fait du bien. On rigole! Je repars après 1 bonne heure de pause, content de ce début de course. Sauf que là, je sais que ça va se compliquer. Premièrement, je vais traverser Mafate sans assistance. Deuxièmement, j'attaque directement avec un morceau à +1 300 m.
J'arrive au pied de la montée du Taïbit avant d'entrer dans Mafate. Il est 9h00 et le soleil "i pouak" comme on dit ici. Je m'hydrate davantage et prends du bouillon à chaque ravito. Ma montée est sérieuse et régulière. J'arrive au sommet du Taïbit. Je lève la tête pour profiter d'une vue à couper le souffle sur le cirque de Mafate. Mafate! "Mon" terrain de jeu. Je vais bien. Je me sens à ma place. C'est parti pour la traversée. De l'autre côté, c'est chez moi! Marla, la moitié du parcours (PK84). Il fait chaud. Très chaud. Je me dis que ça va être long. Je prends une petite pause avant de repartir. Plaine des Tamarins, j'y croise 2 bœufs au milieu du chemin. Gentil les copains. Je discute avec Pamela Léger (deuxième du Trail de Bourbon en 2021, elle le remporte en 2022) qui a du mal. Je continue. Plaine des Merles (PK92), je retrouve une partie du sentier de la Méga Salazienne où j'avais terminé sur le podium. Ça me fait du bien au moral avant d'attaquer le sentier Scout. Cette portion, je ne la connais pas et je l'aborde doucement. D'autant que même si je n'ai toujours aucune douleur aux jambes, la lassitude s'installe. J'arrive à Grand Place avec du retard sur ce que j'avais estimé. Et il commence à se creuser. 1h30 de mémoire. Lorsque j'arrive au point de ravitaillement, j'entends des "allez Marcelle". Le Reine Marcelle repart sous les encouragements des bénévoles. Avec 5 victoires sur le Diag' (1995, 2002, 2007, 2008 et 2010), elle fait son retour sur l'épreuve 6 ans après sa dernière course. Son record de victoires n'est pour l'heure pas égalé. Une véritable légende ici. Génial! Je rempli mes flasques, mange de la pastèque, des tomates, des oranges, des bananes et prends un gobelet de bouillon. C'est reparti.
Il y a de moins en moins de coureurs et je me retrouve souvent seul. Je rattrape Marcelle Puy avant d'attaquer la grosse montée vers Roche Plate (+1 115 m). Je prends conscience qu'il vient de se passer un truc. Mais je retourne rapidement dans ma bulle car un nouveau problème pointe le bout de son nez. Je commence un peu à être inquiet quant à la gestion de mes lampes frontales. J'avais laissé une lampe à Cilaos pour recharger les batteries avant de la récupérer à 19:00 à Deux-Bras. Sauf que ma seconde frontale est moins performante et je n'avais pas prévu plus de 4 heures d'utilisation. J'arrive à Roche Plate peu avant 19h00. Il me reste 13 kilomètres jusqu'au prochain ravitaillement. Le sentier est technique. La descente est longue, cassante et glissante avec la poussière qui s'est déposée sur les marches de Mafate. L'angoisse de la lumière revient, je repense à 2021. J'évalue cette portion à 3 km/h de moyenne. Il va me falloir 4 à 5 heures étant donné mon état de forme. Pas le temps de traîner ou de réfléchir, je vais devoir prendre quelques risques en imposant une nouvelle dynamique. Cette histoire de lumière va m'obstiner et je vais attaquer le sentier avec une détermination sans nom. Je me sens comme investie d'une mission. Celle de rallier le poste de ravitaillement de Deux-Bras le plus vite possible. Je rejoins Sylvaine Cussot, annoncée comme prétendante au podium féminin. Elle me dit qu'elle va bien malgré un petit coup de fatigue. Elle m'encourage et je continue de foncer. Quelques minutes se passent et je réalise enfin. Si je dépasse "Sissi Cussot", je dois être vraiment bien côté classement…et probablement pas si loin du Top 100. Je continue sur une cadence élevée, sourire aux lèvres!
Enfin, je vois les lumières du ravitaillement de Deux-Bras. Il y a du monde ici. Où est ma lumière rouge? Trouvé! Coline est bien présente! Essoufflé mais plein d'adrénaline, je lui demande où j'en suis. Elle me répond que j'ai presque 2h30 de retard sur mon estimatif mais que je suis 96è. 96è? Oui! Comment tu te sens? Déchaîné! Je vois son visage inquiet à ma réponse. Je lui dit qu'on va faire un ravito express et qu'on revoit notre stratégie de fin de course. Maintenant, on joue le Top 100! Je change de t-shirt, de chaussures, je m'occupe de mes pieds et je vide mon sac. Je prends avec moi 2 flasques, des purées et des gels. On oublie le point à Grande Chaloupe. Je mange un peu et je lève le camp, plus déterminé que jamais à garder cette position! Sous les encouragements de Coline, de la famille et des copains qui me suivent sur le live, je me sens intouchable. Ces derniers 40 crans promettent d'être sportifs!
Partie 3: de Deux-Bras à Saint-Denis - Comme le disait le Sergent Instructeur Hartman, "montrez-moi qu'vous'en avez une paire les Louloutes!" (Full Metal Jacket, 1987). Activation du mode guerrier.
Ici, je suis à la maison. Le Mur, je le connais par cœur. Encore faut-il ne pas me faire avoir par l'adrénaline. Je vais devoir garder un rythme régulier et calme, ça va se jouer plus tard. Je monte en 1h15, c'est sérieux. Je me dis que depuis l'entrée de Mafate, je réalise une course de patron. Je suis fluide, régulier, je n'ai mal nul part, et mentalement, c'est solide. Très solide! De plus en plus d'ailleurs. La Kalla, passage long, technique, usant. Je le mange avec plaisir. J'arrive à La Possession et je retrouve pour la dernière fois mon duo d'assistance. Position? 67è! Monstrueux! Je change les flasques, je prends purées et gels. Un bisou et rendez-vous à La Redoute. On va le faire, alleeeeeeez!
Les Anglais…il m'avait fait tellement mal l'an dernier. Je l'aborde comme un jeu. Ce sera lui contre moi. Une pierre après l'autre. Je déroule. J'arrive à La Grande Chaloupe sans m'être fait trop mal. J'ai commencé à compter. Et deux choses sortent: 1. J'ai gagné quelques places, je suis 62è. 2. Je peux récupérer mon retard et entrer sous les 33 heures si je me bouge un peu le c**. Il faudra être mort de faim pour le faire mais cette mentalité, je la connais bien. Je me suis conditionné pour! Encore un peu plus. Toujours plus. Il n'en fallait pas moins pour que je relance. Malgré 2 ampoules, je me sens vraiment bien. De mieux en mieux depuis cette descente de Roche Plate.
On m'a dit: "quand on veut, on peut. Et toi, tu le veux absolument". Plus rien ne m'arrête. Je suis en train de sortir un final incroyable et j'en suis pleinement conscient. Obstiné. Possédé. Transcendé. J'arrive au Colorado où je remplis une flasque avant de repartir immédiatement. Je double encore 2 concurrents. Je suis 54è en attaquant la descente vers le stade de la Délivrance. Et quelle descente. Un véritable enfer pour le coureur qui a déjà parcouru 160 kilomètres. Des racines, des pierres, des branches, …la motivation? Les lumières de la ville. Le son de la Fête. Coline qui m'attend. J'accélère pour éviter de jouer ma place dans cette portion. Je calcule encore. Je peux la faire en moins de 45 minutes. Il est 4h12. Il va falloir faire une énorme descente tout en évitant de se faire une cheville. Beau challenge. Le mano à mano avec le temps est lancé! J'y vais. A fond. Toujours. Je vois enfin le stade. Dernier pointage, on me dit qu'il me reste 10 minutes. Il est 4h48. Je sors du sentier, je passe le pont Vinh San. Dernière portion de route. Je vois Coline au loin avec qui nous avions décidé de finir ensemble. Je lui hurle qu'on peut le faire sous les 32 heures (mais qu'est-ce qu'il me raconte encore?)! J'arrive. Elle me dit de foncer. Ultime encouragement! J'entre dans le stade et je vois l'arche. Le speaker, Ludo' Collet, annonce mon arrivée…déjà.
Ouaiiiiiiiiis! On l'a fait! Les planètes se sont alignées pour moi. J'ai vécu la course de rêve. Les instants magiques que j'attendais. C'est beau. C'est fou. C'est le Grand Raid, tout simplement.
En résumé:
- Les chiffres: 2855 coureurs engagés pour 2047 Fous à franchir la ligne d'arrivée.
- Le temps d'une Diagonale: 31 heures, 55 minutes et 42 secondes (54è scratch et 21è de ma catégorie Senior Homme).
- La phrase du jour à Deux-Bras (PK128, presque 25 heures de course): "Maintenant, on oublie les massages, le rendez-vous podologue et autres trucs de princesses. Je change de chaussures, de t-shirt et je dégage tout ce qui est inutile du sac. On va le garder ce Top 100!".
- La dynamique de Packman: à partir du début du sentier Taïbit (PK80), plus aucun coureur ne va me dépasser et je vais remonter de la 232è place à la 54è.
- La stat': sur la portion Colorado - La Redoute, je suis plus rapide que l'ensemble du Top 10.
- La palme des meilleurs supporters: un groupe de 3 hommes ont posé leur tente au bord du sentier, peu après domaine Vidot (PK18 environ). Énorme barbecue. Énorme sono. "Eyes of the tiger" quand je passe à leur niveau. L'un d'eux est prêt du sentier, il tape dans la main de chacun des coureurs. Chaud patate le garçon, il me hurle dessus: "allez gars, vous y êtes presque!". Il en était convaincu…moi, un peu moins à ce moment.
Place aux remerciements. Et là…je n'ai juste pas les mots pour la remercier de tout le soutien qu'elle m'a apporté au cours de mon projet sportif. Elle s'est impliquée à 200% dans son rôle d'Assistance et je n'aurais pas réussi à faire tout cela sans elle. Parfaite dans la logistique, dans l'énergie transmise, dans sa gestion de mes émotions, Coline a été absolument incroyable! Merci mille fois (et cœur avec les doigts)! Une pensée pour Maëlle qui était présente pour la soutenir durant ces 3 jours de course.
Également un grand merci à la famille et aux copains! Je pense notamment à Thib's, Jean-Lou et sa famille, Lety, Paul, Amandine, les Tamba' Boys et Laurent. Une pensée à mes voisins Camille, Sylvette et Fabrice.
Un remerciement particulier à Jean-Philippe pour son aide, ses conseils et l'ensemble de ses encouragements depuis 2 ans maintenant.
Je n'oublie évidemment pas Mathilde (kinésithérapeute Sport Péi), David (ostéopathe) et Alex (ostéopathe). Merci à vous pour tout le travail que nous avons réalisé ensemble!
Enfin, un immense merci au Grand Raid de la Réunion. Merci à l'organisation, aux bénévoles, aux supporters et à toutes les personnes qui s'impliquent tant pour nous permettre de vivre cet événement magique!
Merci également pour vos messages d'encouragements et de félicitations. Vous m'avez beaucoup touché et je suis sincèrement fier de vous avoir partagé cette aventure incroyable.
Rendez-vous le 17 octobre prochain pour la 32è édition…parce que oui, cette histoire m'a mis en appétit!