dimanche 21 juillet 2024

Trail de la Rivière des Galets - Juillet 2024

Vue sur le cirque de Mafate depuis la Canalisation des Orangers

Comme le dirait si bien José Mourinho: Si tu n'as pas de chien pour aller chasser mais que tu as un chat, alors tu prends le chat, non?

Tu l’auras compris, j’ai dû composer avec la forme du moment…et c'était un peu “juste” pour espérer mieux (à relativiser). Bon, je te vois venir. Le garçon fait un 40 K avec 1700 de D+ en 3h48’53”. Il termine 6ème sur 776 inscrits et 3ème de sa catégorie. Ensuite, il pleure, j’ai pas assuré, c'était laborieux, ouin-ouin... baaaaah…oui. Ce n'était pas un jour sans. Ce n'était pas un jour avec. Je dirais simplement que ce n'était pas un jour avec (à relativiser, comme je l’ai dit plus haut).


Les leçons du jour:

1. Partir comme un idiot, tu ne feras plus: un départ trop rapide. Comme je “n’aime pas le monde”, j’ai opté pour un départ canon afin de prendre mes distances et entrer dans le sentier en prenant mon rythme et pas celui des autres. Mais attention, la dépense d'énergie de cette stratégie est énorme et tu peux vite te retrouver face à l’effet Popcorn…et ça, non, on n’aime pas!


2. De ta montre, tu te déconnecteras: j’ai fait une fixation trop importante sur mon pacing de course et le comparatif à l'année précédente m’a fait oublier le plus important, mes sensations.


3. Si performer tu voudras, te préparer tu devras: clairement, je n'avais pas la préparation adéquate à ce type de course pour atteindre les objectifs fixés (gagner 6 min par rapport à l'édition 2023 et ainsi passer sous la barre des 3h45min). Le TRDG est un trail qui se court. Si tu marches, tu perds. Si tu ne sais pas courir 10 km au tempo, tu perds. Si tu ne sais pas relancer, tu perds. Si tu n’as pas fait plus de 25 km depuis plus de 6 mois, tu perds. En gros, courir entre 6 et 10 km en endurance fondamentale et faire 3 rando-trails ne suffisent pas. Tu perds!


4. Dans ta bulle, tu resteras: les 2 premières heures sont à oublier. Je n’arrivais pas à entrer dans ma bulle. J’ai cherché des solutions pour courir ma course, en vain. J’ai même abandonné le combat dans la descente des Lataniers où j'ai véritablement levé le pied. Aucune prise de risque (je reste néanmoins à moins de 30 min pour 5 km et 585 m de D- sur un terrain aussi technique que les escaliers de Mafate. Pas trop mal).


5. D'humilité, tu ne manqueras plus: comme un air de déjà-vu…j’ai cru que ce serait “simple”. Faute grave! J’ai oublié que ça faisait mal. Vraiment mal. Pas seulement physiquement mais moralement. Après, je t’avoue que c’est bien d’avoir été dans le dur…ça m’aura remis les idées en place. Rien de mieux qu’une bonne tartine de phalanges dans ta gueule pour revenir sur Terre. Ne pas banaliser le Top10, il faut aller le chercher!


Les difficultés:

- Une alimentation à base de gels qui ne passe pas et un ventre qui fait “blope-blope”. Cause probable de l’intensité de début de course et d’une pression inutile?

- Une hydratation quelque peu insuffisante et trop sucrée.

- Des départs de crampes au sortir de la rivière qui m’ont forcé à revoir ma foulée et mon attaque du sentier.

- Une douleur au genou gauche sur la fin de course. Résultat d’une fatigue due à l’effort et au manque de préparation.


Les points positifs (parce que quand c’est bien, il faut aussi savoir le reconnaître):

- Aucune gêne aux tendons d’Achille! Youhouuuuuuu!

- Une Canalisation parcourue à 4’40”/km de moyenne sur 10 km malgré la sensation de méforme.

- Un semblant de plaisir dans le fond de la rivière, entre passage dans l’eau froide, relance dans le sable et sauts de cabris sur les cailloux.

- Une montée du Mur de Dos d’Âne honorable en 47 minutes et sans être dans le rouge.

- Une descente du sentier de Bord canon et un regain d'énergie pour finir en gardant ma position.

- Pour une phase de reprise, cette première sortie “4 heures” s’est quand même super bien passée.


Finalement, il m’aura manqué 2’24” pour accrocher un Top3. Si près et pourtant encore si loin. Je suis dur? Non. Réaliste. Et puis, tu commences à me connaître. Je suis surtout passionné et perfectionniste. Je te rassure, j’ai néanmoins le sentiment d’avoir donné tout ce que je pouvais et, avec un peu de recul, je suis content de l’apprentissage que cette course m’aura procuré.

Je suis également content d’avoir remis les idées à l’endroit. Le trail, ça fait mal. Et si tu veux plus. Il faut accepter d’avoir encore plus mal. Parce qu’à la fin, plus la souffrance aura été grande, plus la victoire sera belle. Il y a encore du travail!

Désormais, je vais passer sur une phase de volume et orienter mes entraînements en conséquence pour octobre. Et je vais tâcher de ne plus refaire les mêmes erreurs…sinon, il faudra officialiser le hashtag “quandtaspasdecerveau”, ce qui serait quelque peu contrariant…

Merci à l’association A2RDG ainsi qu’à l'ensemble des bénévoles présents (plus d’une centaine pour encadrer l’événement). Un grand merci à la famille et aux copains pour les messages d’encouragement. Merci à Mathieu pour la préparation physique et tout le travail mis en place lors du dernier mois. Et de grosses pensées pour mes supporters numéro Uno, Maman, Thib’s et Co!

Prochain rendez-vous fin août sur la CIMASARUN.

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