Les campements villageois
" Un confort modeste, certes, mais des lieux d’échange et de partage
uniques, en marge des circuits du tourisme classique, où les visiteurs
ont l’opportunité de découvrir la vie réelle des villages casamançais,
leur patrimoine (culture, histoire et traditions). Visiter les campements, c’est aussi l’occasion de s’imprégner de l’environnement et de la culture vivante de la Casamance : bolongs, rizières, îles aux oiseaux, bois sacrés, savoirs ancestraux: cases
traditionnelles, culture du riz au kadiandou, transformation de l’huile
de palme, récolte du vin de palme...
Le tourisme rural intégré s’inscrit dans l’histoire de la Casamance.
Né dans cette région du Sénégal dans les années 70, à l’initiative
d’Adama Goudiaby et de Christian Saglio, il a été promu par la jeunesse
de l’époque désireuse de faire vivre leur village et de proposer une
alternative à l’exode rural. Avec l’aval de leurs aînés, avec la terre
et les bras de leur village, ils ont construit des cases accueillantes
et respectueuses de l’architecture locale.
Les bénéfices de ces campements, reversés en partie à la communauté,
permettent d’appuyer, sur la demande des villageois, des actions de
développement dans les domaines économiques, sociaux et culturels. Au contraire de la plupart des réceptifs classiques, ces campements
offrent la possibilité d’une articulation harmonieuse du tourisme et de
la vie locale. Les retombées économiques sont directes, qu’il s’agisse
de l’affectation des bénéfices ou des débouchés offerts à l’économie
locale.
Le choc des mentalités fait très vite place à un dialogue entre visiteurs et visités en contact dans leur vie quotidienne. "
Enampore
" Enampore se situe au cœur du royaume de Mof Awi, dont l’environnement
a été particulièrement bien préservé. C’est le chef lieu de la
communauté rurale, dans le département de Ziguinchor.
Premier site repéré par Christian Saglio et Adama Goudiaby grâce à
son patrimoine culturel unique, les villageois ont construit le grand
impluvium en 1974. Brûlé en 1987, il est reconstruit avec l’aide des
Essyliens. "
Case à impluvium du Bandial
" Ces cases, qui pour certaines sont estimées à plus de 60 ans d'ancienneté, constituent à elles-mêmes des musées qui reflètent les réalités et traditions de la vie dans le royaume de "Mof-Awi".
Un guide local expliquera et présentera au visiteur l’organisation
sociale de ces habitations traditionnelles qui sont à l’origine des
forteresses permettant de se protéger des ennemis du village. Cette
architecture remarquable constitue un patrimoine culturel inestimable
qui est par ailleurs inscrit sur la liste indicative du patrimoine
mondial de l’UNESCO. "
Coubalan
" Créé en 1979, le campement se situe dans les Kalounayes, zone Est de
la région de Ziguinchor, dans le département de Bignona. Cette zone est
toujours restée très calme et il existe d’autres petits campements (qui
n’ont pas le statut de villageois) dans les villages environnants de
Finthiok, Djilacoune et Ouonck. Des circuits peuvent être organisés
entre ces campements.
Coubalan était un grand centre d’échange : des comptoirs blancs y
étaient installés, des commerçants syriens, des pêcheurs de toute
l’Afrique de l’Ouest y faisaient affaire, les arachides et le palmiste
s’exportaient. La ville était naturellement ouverte aux échanges. il
était tout naturel pour le village d’accueillir des étrangers. En dehors
de cette caractéristique, l’accès au village par bolong justifia la
construction du campement qui fut baptisée Ankaji, du nom du premier
habitant du village. "
tres heureux de revoir ces paysages...j'avais en son temps, vers les 1978 je pense travaillé avec Christian Saglio et l'Association Ufulal d'Oussouye à l'aménagement d'un campement..il est je crois toujours là...belle aventure!
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