Aujourd'hui, c'est une belle étape qui nous attend puisque nous traverserons des villages d'altitudes, isolés, accessibles seulement à pied! Malgré une météo capricieuse et un ciel couvert, cette étape nous réserve de nombreuses surprises, tant au niveau des paysages que des rencontres.
Carte de Santo Antão
Comment se perdre pour plus d'aventures?
Programme de la matinée - 5h30 de marche / Dénivelé positif : 200 mètres / Dénivelé négatif : 1200 mètres.
Nous commençons donc la journée par la traversée des plateaux d’altitude où dominent
graminées et maïs pour atteindre le bord des parois (1200 m). La vue s’ouvre
sur une grande partie de l’île avec le bleu de l’océan en toile de fond. Le chemin
sculpté descend à travers les contreforts volcaniques, bordés d’aloès, de
sisals, d’euphorbes, de pissenlits géants, de joubarbes. Les vues panoramiques
sur toutes les vallées alentour accompagnent la montée.
Après 2 heures de marche, nous rencontrons quelques difficultés par rapport à notre feuille de route... Nous retrouvons tout de même notre chemin assez rapidement grâce à l'aide d'un forestier, puis d'un jeune agriculteur. La communication se fait en espagnol, en portugais, en français et beaucoup avec les mains!
Nous arrivons finalement dans la vallée haute de João Alfonso où l’on retrouve profusion de bananiers et de cannes à sucre, ainsi que d’admirables terrasses irriguées où poussent carottes et choux.
Après 2 heures de marche, nous rencontrons quelques difficultés par rapport à notre feuille de route... Nous retrouvons tout de même notre chemin assez rapidement grâce à l'aide d'un forestier, puis d'un jeune agriculteur. La communication se fait en espagnol, en portugais, en français et beaucoup avec les mains!
Nous arrivons finalement dans la vallée haute de João Alfonso où l’on retrouve profusion de bananiers et de cannes à sucre, ainsi que d’admirables terrasses irriguées où poussent carottes et choux.
Vue sur São Vicente
Comme un air de déjà vu - Souvenirs du GR20
Vue sur la vallée de Figueiral
Les Vallées centrales
Programme de l'après-midi - 4h30 de marche / Dénivelé positif : 650 mètres / Dénivelé négatif : 770 mètres.
Arrivée
dans le village de João Alfonso, la vie s’anime. Sur notre chemin, nous croisons des
enfants et des agriculteurs. C'est ici que nous nous arrêtons pour manger. A notre grande surprise, nous rencontrons une jeune fille qui parle parfaitement le français. Elle nous explique qu'elle est en seconde au lycée de Coculi et qu'elle fait le chemin tous les jours, du lundi au samedi! On comprend mieux pourquoi elle est parmi les meilleurs élèves de sa classe. Il faut en effet être plus que motivé pour faire les 2 heures de marche et quelques 300 mètres de dénivelé qui sépare son village natal du lycée!
Sur les terrasses de canne à sucre, les paysans canalisent
l’eau précieuse
des levadas. Nous suivons un superbe sentier en balcon dans un cirque
dominant
les vallées. Papayers, manguiers, caféiers et vieux dragonniers s’y
blottissent. De belles maisons paysannes aux toits de chaume
s’accrochent à un
éperon rocheux. Par les sentiers reliant les hameaux où résonne le “tam
tam”
des pilons, nous allons de vallée en vallée. Une fois la petite ville
de Coculi atteinte, nous en profitons pour faire une pause et déguster
quelques spécialités locales avant de prendre un aluguer pour nous rendre à Ponta do
Sol, ancien port florissant de l’île,
d’où se dégage une atmosphère d’outre-mer.
Découverte de la culture musicale du Cap-Vert
Arrivé à Ponta do Sol, l'unique point de l'île où nous pouvons voir le lever et le coucher de soleil sur l'océan, nous profitons de la fin d'après-midi pour nous balader un peu et se ravitailler. Curieux de voir les rues secondaires de la ville, nous nous faisons interpeller par un homme d'une soixantaine d'années qui nous invite à prendre un grog dans sa petite boutique.
Une fois à l’intérieur, nous mesurons la simplicité de "l'établissement". En effet, il s'agit d'une pièce d'environ 16 mètres carrés, avec une petite table pour deux à trois personnes, un comptoir avec quelques biscuits exposés dans la vitrine, un réfrigérateur, une vieille radio ainsi qu'une petite étagère avec 5 ou 6 bouteilles de grog et de punch. Antonio nous présente sa femme et nous propose ses spécialités avant de nous quitter un moment. Nous goûtons donc avec plaisir les liqueurs et biscuits salés. Quelques minutes plus tard, Antonio revient, vêtu d'un jeans et d'une belle chemise, avec une petite guitare 4 cordes. Deux de ses petits-enfants l'accompagnent : une petite fille avec une ancienne bombe de peinture en guise de maracas et un garçon, un peu plus âgé, qui tapera dans ses mains. C'est lorsque ce trio commence à jouer et à chanter que nous découvrons le culture musicale cap-verdienne, l'accueil et la chaleur de ces gens. Le bruit ramène une autre personne. Muni d'une planche de bois et d'une cale, l'homme, un peu fou je dois dire, se met à taper la cale sur sa planche comme s'il jouait de la guitare. L'instrument, tout comme le personnage, est atypique mais bien en rythme avec nos nouveaux amis.
La pièce devenant trop petite pour tout ce beau monde, Antonio nous invite au cœur de sa maison. Là, nous avons le droit de récupérer des cymbales, une seconde guitare et un nouveau musicien. Le concert nous transporte ailleurs. Il est déjà 21h30 et c'est avec regret que nous les quittons pour aller manger. C'est donc avec une dernière reprise de Cesária Evora et du titre "Sodade" que nous quittons Antonio et sa famille. Un moment de partage et d'échange exceptionnel qui nous montre encore une fois que les meilleures choses sont finalement les plus simples.
Cesária Evora - Sodade
Après un dîner copieux, place à une bonne nuit de sommeil car demain nous reprenons la route
pour l'étape la plus spectaculaire de notre trek: le sentier côtier!
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