vendredi 8 mai 2015

L'île de Gorée

L'île de Gorée, "Petite par sa taille mais grande par son histoire" 

Avant de commencer à visiter le Sénégal, j'ai pensé nécessaire de comprendre l'histoire de ce pays et plus particulièrement l'histoire de l'île de Gorée.

Il s'agit d'un îlot volcanique de 23 ha et 1 500 habitants situé à 3 km de Dakar. Ici, ni voiture, ni pollution. On se trouve transporté au 18ième siècle, quand l'île vivait du commerce triangulaire.

Les villas, d'origines coloniales, sont classées au patrimoine mondial. Elles abritent encore les cachots destinés aux esclaves de la traite. C'est là tout le paradoxe de cette île, à la fois douce, reposante, agréable et terre de sinistre mémoire. De la maison des esclaves au Castle, l'ancien fort militaire, j'ai découvert le lourd passé de ce pays, prêt à pardonner mais pas à oublier... 

Bienvenue à Gorée!


Après une première expérience des transports dans Dakar, et plus particulièrement celle du taxi, accompagnée d'une traversée en chaloupe, me voilà arrivé sur l'île. La visite commence avec la rue Saint-Germain.







La maison des esclaves

Construite vers 1780, cette maison rose illustre bien l'architecture des maisons commerciales de Gorée: au rez-de-chaussée, les entrepôts côtoient les chambres des esclaves domestiques et les cachots destinés aux esclaves de traite, tandis que l'étage accueille les bureaux  et les grands appartements de ses propriétaires.

Le monument des esclaves


 Intérieur de la maison des esclaves. On y voit son escalier à double révolution ainsi que la petite porte donnant sur l'océan, appelée "porte sans retour".


Anecdote du jour: On est collant comme les mouches, mais on ne pique pas!

C'est ici que je fais la rencontre d'Omar, responsable du réservoir d'eau de l'île. Il propose de m'accompagner lors de ma visite. Au début, je lui explique que je n'ai pas besoin de guide mais il insiste pour m'accompagner. Après avoir échangé avec lui, il me raconte son histoire, il me montre tout ce qu'il connait de l'île. Vers 13 h, je lui propose de partager un plat local pour le remercier de sa présence. Ainsi, je goûte au Poisson Yassa accompagné de riz, d'oignons et d'une Gazelle, une bière sénégalaise. A la fin du repas, un pélican s'invite à notre table puis fait le tour de la terrasse avant de s'envoler.























Artisanat traditionnel sénégalais

 Les tableaux de Ibrahime Tall dit Le Capo Tall




 La rue du Chemin-de-Charroi-de-l'Artillerie ou rue des baobabs



 La base de cet art: du sable provenant des différentes régions du pays et une colle à base de sève de baobab




Tableau de sable, galerie Dougoub 



La skyline de Dakar





Castle

Au point culminant de l'île de Gorée, on y trouve un fort hollandais remanié par les Français. De 1914 à 1945, l'armée y construit des blockhaus, des tourelles et des entrepôts de munitions. L'endroit me rappelle fortement la Normandie et les plages du Débarquement. Son seul fait d'armes est la canonnade tirée en septembre 1940 lors de la bataille de Dakar.

Mémorial de l'esclavage, inauguré en 1999

 


L'endroit est occupé par des collectifs d'artistes


Citation du jour

"Ici, ce n'est pas l'argent qui compte mais l'art des gens". Bienvenue au Sénégal, pays de la Teranga! 

En effet, les sénégalais sont chaleureux et très accueillants. Ainsi, ils sont heureux de pouvoir partager les richesses de leur pays et notamment leur culture, leur gastronomie et leur tradition. Omar en est le parfait exemple, tout comme Selbé, la personne chez qui je passe quelques jours. Cette première journée a donc été riche en émotions et en rencontres! 

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